giovedì 18 ottobre 2007

Un cadeau empoisonneur, mais bon contre le diabète

L'entreprise pharmaceutique Eli Lilly a offert au zoo lausannois un exemplaire du lézard venimeux qui lui a permis de mettre au point son nouveau traitement contre le diabète.


Valdo A. Chabot (à g.), spécialiste lausannois du diabète, écoute les explications de Jean Garzoni, directeur du Vivarium. Le zoo a reçu un lézard venimeux en cadeau d’une firme pharmaceutique américaine.
Eli Lilly, douzième firme pharmaceutique du monde, avec plus de 40 000 employés, a fait un drôle de cadeau, hier, au vivarium de Lausanne. Elle a donné au zoo lausannois un lézard rose qui a pris place dans un terrarium illuminé et rempli de sable.

L'animal est venimeux, mais surtout, son corps renferme une substance qui a permis à la société américaine de mettre au point un nouveau médicament contre le diabète. Justement, ce remède vient d'arriver sur le marché suisse. Le cadeau empoisonneur, et la médiatisation dont il est l'objet, procèdent à la fois d'un hommage scientifique au monstre de Gila (c'est son nom commun), et d'une opération de marketing médical.

Mieux que l'insuline

Christophe-Georges Christophi, directeur des affaires corporatives et pharmaceutiques d'Eli Lilly Suisse, explique que la substance thérapeutique, l'exendine 4 est présente dans la salive du lézard. Elle a été recréée en laboratoire, sous le nom d'exénatide. «Nous avons travaillé avec une autre pharma, Amylin. Notre brevet est encore valable pour une dizaine d'années. L'investissement est de 600 millions de dollars» 710 millions de francs suisses. Baptisé Byetta, le médicament a été approuvé en 2005 par l'administration responsable aux Etats-Unis, et plus récemment en Europe. Il est reconnu comme étant plus performant que les classiques injections d'insuline. En Suisse, il est disponible, mais pour l'instant pas remboursé par l'assurance de base. On estime à plus de 250 000 personnes le nombre de personnes touchées par le diabète dans le pays.

Le petit monstre provient d'un élevage. Il a débarqué il y a quelques jours à Cointrin, bien emballé. «C'est maintenant une espèce protégée au niveau mondial, détaille Jean Garzoni, directeur du Vivarium. C'est une bonne chose, de plus en plus d'amateurs allaient le prélever dans la Nature. Il peut vivre vieux. J'en ai eu un qui a atteint 35 ans!» L'Heloderma suspectum (de son nom latin) peuple les zones désertiques des Etats-Unis et du Mexique.
«Il est venimeux, mais les risques de se faire mordre sont faibles. C'est un animal assez docile», complète Jean Garzoni. Dans certains cas, son venin s'est toutefois révélé mortel.

Fonte per complemento di informazioni.

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